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How feel the Lau

Un bric-à-brac d'idées ! Curieuse et touche-à-tout, je partage ici mes coups de coeur et expériences

Quand trop d'hommages tuent l'hommage.

Italie, Thaïlande, Syrie, sont les endroits où aujourd’hui des hommes souffrent, meurent... Hier on pleurait à Nice, avant-hier à Istanbul, le jour d‘avant à Orlando. Bref, l’humain nous prouve chaque jour son incapacité à vivre en paix et en harmonie.

Ce qui est bien avec les réseaux sociaux, c’est que chacun peut y aller de son hommage. L’heure est grave, on se gonfle le jabot d’importance et on lâche notre brillante analyse. Ce qui est moins bien, c’est qu’on en arrive à une hiérarchisation des drames, à une injonction de rendre hommage.

Les pleureuses corses 2.0

Certains trouvent qu’on ne parle pas des drames qui se déroulent loin de nous, pour autant les mêmes oublient des tragédies qui se passent loin, mais dans un autre “loin” que celui qui les intéresse.

D’autres deviennent des professionnels de l’hommage jusqu’à le vider de son sens.

Depuis 2 jours, j’ai la sourde impression qu’un tremblement de terre importe moins que la présence ou l’absence de maillot de bain. Et que quand une bombe explose en Asie, personne ne réagit, pas même les pseudo-défenseurs de causes lointaines.

J’ai donc décidé (mais au fond, vous vous en moquez) de ne plus “hashtagger” au lendemain d’un drame. Car en plus des attaques et catastrophes, il y a les maladies, la vieillesse, les guerres qui ne nous intéressent pas (elles ne se déroulent pas dans le bon “loin”) qui génèrent, partout ou presque, des souffrances. Humains et animaux sont massacrés dans de trop nombreux endroits.

Je ne tiens pas à participer à une quelconque surenchère. Je ne place pas une vie au-dessus d’une autre.

Je ne suis pas que Charlie, je ne suis pas que Turquie, je ne suis pas que Syrie, je suis une humaine qui a honte de ce que nous avons accepté de devenir. Je suis triste, je suis lasse, je suis dépitée. Je ne souffre pas seulement quand une bombe explose, je souffre avec chaque être vivant qui souffre.

Je ne peux pas changer le monde. Mais je peux essayer de devenir meilleure, et de consacrer du temps et des attentions chaque jour à l’égard d’autrui. Certes, personne ne le verra s’afficher sur mon Facebook, mais pour moi c’est ça un hommage, être là même si personne ne le sait. D’ailleurs, merci à tous ceux qui sont là sans fanfaronner.

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